Archives de juillet, 2011

Le langage secret des fleurs de Vanessa Diffenbaugh

Lorsque j’ai vu ce livre en partenariat sur Livraddict, j’ai tout de suite été intriguée ! J’aime beaucoup les fleurs et j’ai toujours été intéressée par leur signification. J’ai donc postulé et j’ai eu le plaisir d’être choisie et j’en remercie encore Livraddict et les éditions Presses de la Cité.

Je dois déjà dire que je trouve la couverture très belle et je vous mets ici la 4ème de couverture :

Ballottée depuis toujours de familles d’accueil en foyers, Victoria Jones est une écorchée vive que la vie n’a pas épargnée. Incapable d’exprimer ses sentiments à travers les mots, l’orpheline a appris à maîtriser le langage secret des fleurs, qui traduit parfaitement ses émotions extrêmes. A dix-huit ans, elle se retrouve à la rue et se réfugie dans un parc de San Francisco, où elle se crée un véritable jardin secret à partir de boutures volées au gré de ses errances. Sa rencontre avec Renata, une fleuriste, lui fait prendre conscience de son formidable pouvoir : celui d’aider les autres à communiquer leurs sentiments les plus profonds à travers des bouquets savamment composés. Pour la première fois, Victoria se sent à sa place. Il ne lui reste plus qu’à s’ouvrir au monde. Et à régler quelques comptes avec son passé…

Je n’avais jamais entendu parler de l’auteur mais vu que c’est son premier roman, ce n’est pas très étonnant, voici la description donnée par le livre :

Vanessa Diffenbaugh est née à San Francisco. Diplômée de l’Université de Stanford, elle a longtemps animé des ateliers d’écriture dans des quartiers défavorisés. Elle vit actuellement avec son mari et ses deux enfants près de Boston. Le Langage secret des fleurs, son premier roman, est en cours de traduction dans vingt-sept pays.

J’ai souvent l’habitude de mettre un extrait pour montrer le style de l’auteur mais pas cette fois. Tout simplement parce que je n’ai pas réussi à choisir ! Ce que je peux vous dire c’est que c’est un roman facile à lire et que si on aime et connait un peu les fleurs, on rentre facilement dans l’histoire sans être gêné par les différentes références.

On s’attache à Victoria que ce soit à la jeune Victoria qu’Elizabeth essaye peu à peu d’apprivoiser, qui découvre le langage des fleurs et qu’il peut permettre d’exprimer ses sentiments et ses ressentis ou la Victoria actuelle, qui découvre la liberté, son don avec les fleurs et qui verra sa vision de la vie bouleversée car elle apprend que contrairement à ce qu’elle a toujours cru : une fleur n’a pas qu’une seule signification…

En comprenant la petite Victoria, on comprend le caractère de la Victoria adulte, ses réactions face aux autres… C’est étonnant que quelqu’un qui se définit par les chardons (misanthropie) arrive si bien à aider les autres, à cerner leurs besoins et à y répondre avec des fleurs.

Je n’en dirais pas plus pour ne pas trop en dévoiler mais on espère de tout cœur que Victoria arrivera à s’accepter, à aimer et à se laisser aimer.

Dernier point de cet article : est-ce que je vous le conseille ? Comme vous l’avez deviné, j’ai apprécié ma lecture. Cependant, je ne pense pas que ce livre puisse intéresser tout le monde, je le ressens comme un livre plutôt féminin et je me demande si ceux qui n’y connaissent rien en fleurs aimeront l’histoire (mais bon, ceux qui sont dans ce cas iront-ils vers un livre qui porte le titre Le langage secret des Fleurs ? ^_^).

♥♥♥♥♥

Neverwhere de Neil Gaiman

Je continue ma découverte de Neil Gaiman par Neverwhere dont voici la 4ème de couverture :

Une rue de Londres, un soir comme un autre. La jeune fille gît devant lui sur le trottoir, face contre terre, l’épaule ensanglantée. Richard la prend dans ses bras, elle est d’une légèreté surprenante. Et quand elle le supplie de ne pas l’emmener à l’hôpital, il a le sentiment de ne plus être  maître de sa volonté. Dès le lendemain, elle disparaît et, pour Richard, tout dérape : sa fiancée le quitte, on ne le connaît plus au bureau, certains, même, ne le voient plus…

Le monde à l’envers, en quelque sorte. Car il semblerait que Londres ait un envers, la « ville d’En Bas », cité souterraine où vit un peuple d’une autre époque, invisible aux yeux du commun des mortels. Un peuple organisé, hiérarchisé, et à la tête duquel les rats jouent un rôle prépondérant. Plus rien ne le retenant « là-haut », Richard rejoint les profondeurs.

Fable fantastique ou roman de fantasy contemporain, Neverwhere est inclassable, surprenant, original. Plein d’idées, de rebondissements, de clins d’œil référentiels et de personnages iconoclastes.

Pour l’auteur, vous pouvez aller faire un tour sur mon article sur L’Etrange Vie de Nobody Owens.

Un petit extrait pour le style car je le trouve différent que dans Nobody Owens :

C’était le début de la soirée et, de bleu roi, le ciel sans nuages se transmutait en un violet profond, avec une traînée d’orange flamboyant et de vert acide au-dessus de Paddington, dix kilomètres à l’ouest, à l’endroit où, du point de vue d’Old Bailey en tout cas, le soleil venait de se coucher…

Les ciels, songea Old Bailey avec une certaine satisfaction. Jamais deux fois le même. Ni le jour ni la nuit non plus. Old Bailey était un expert en ciels, à sa façon, et ceux de ce soir étaient très bien. Le vieil homme avait dressé sa tente pour la nuit sur un toit en face  de la cathédrale Saint-Paul, au centre de la City de Londres. Il aimait bien Saint Paul et l’édifice n’avait guère changé au cours des trois derniers siècles. On l’avait bâti en pierre blanche de Portland qui, avant même que la construction soit achevée, s’était mise à noircir à cause de la suie et de la crasse dans l’atmosphère enfumé de Londres. Désormais, depuis le nettoyage de Londres dans les années 70, la cathédrale était redevenue à peu près blanche ; mais c’était toujours Saint-Paul.

J’aime beaucoup le style de l’auteur, il y a souvent beaucoup de poésie. Neil Gaiman a su inventé un « Londres d’en-bas » très complet et sombre et il a créé des personnages riches en couleurs même s’ils ne m’ont pas tous plu… J’ai beaucoup aimé Porte et Chasseur mais je n’ai que moyennement accroché au « héros », Richard, et je n’ai pas du tout aimé le Marquis de Carabas. Les méchants sont convaincants. Donc normalement, ce roman avait tout pour me plaire mais je n’ai pas accroché ! Je me suis battue pour le lire car j’en avais entendu beaucoup de bien et je l’ai fini mais avec difficulté. Parfois, je me disais « ça y est, je rentre dans l’histoire » puis au bout de quelques page, je décrochais sans savoir pourquoi…

J’ai envie de dire pas que ce n’était tout simplement pas le bon moment pour ce livre et moi et qui sait, sûrement qu’à un autre moment, il m’aurait plu !

Alors même si mon avis est plus que mitigé, je vous le conseille car l’univers crée par Gaiman est vraiment impressionnant et j’espère que ce livre vous emportera plus que moi !

♥♥♥♥♥

Le Pacte des MarchOmbres, tome 2 : Ellana, l’Envol de Pierre Bottero

Après une lecture passionnée du 1er tome (chroniqué ici), je continue ma découverte d’Ellana avec le 2ème tome du Pacte des MarchOmbres dont voici la 4ème de couverture :

 » Ses longs cheveux noirs tombant en rideau devant son visage, son attitude, position de combat ou figure de danse, l’énergie qui se dégageait d’elle…

La fille n’était plus une fille.

C’était un oiseau.

Prêt à l’envol.  »

Ce n’est très explicite sur l’histoire mais c’est un passage assez fort du livre et qui je trouve permet de comprendre un peu plus Ellana ! Et voici un extrait que j’aime beaucoup :

Ellana le fit taire d’un geste. L’homme qui venait d’entrer dans l’arène n’avait ni la stature du colosse chauve ni la musculature d’Hurj Ingan. De taille moyenne, les cheveux très courts, la peau burinée par le soleil, il dégageait toutefois une aura de puissance que ne possédait aucun des concurrents qui l’avaient précédé.

Ellana se ravisa. Ce n’était pas seulement de la puissance.

Sa manière de se mouvoir. Souple et concentrée à la fois. Différente de celle des marchombres mais fascinante pour qui savait regarder.

Sa façon de regarder, justement. Sans rien fixer mais sans que rien ne lui échappe.

L’impression qu’il donnait d’être prêt à faire face en une fraction de seconde à n’importe quel événement.

–          Comment s’appelle-t-il ? demanda Ellana à Nillem.

–          Qui ?

–          Lui.

–          Je ne sais pas. Le maître de cérémonie a annoncé son nom mais je ne l’ai pas retenu.

–          Je parie qu’il se qualifie.

–          Pari tenu. Il n’a pas la carrure d’un lanceur.

L’homme saisi la javeline que lui tendait un des assistants, prit trois pas d’élan, bras tendu derrière lui, et la projeta vers le ciel d’un geste ample et maîtrisé à la perfection.

Fluidité.

Et force.

Force et fluidité.

La javeline franchit la ligne rouge, poursuivit son vol comme si elle avait été oiseau et non arme de métal, dépassa les traces laissées par les lancers des concurrents précédents avant de se ficher dans le sable, juste devant le mur de l’arène.

A le lire comme ça, vous ne devez pas comprendre pourquoi mais en fait, c’est la 1ère fois qu’Ellana voit Edwin… Ceux qui connaissent les trilogies sur Ewilan comprendront ! ^_^

En tous les cas, j’ai encore été absorbée par l’histoire d’Ellana, j’ai vécu ses aventures avec elle, ressenti ses chagrins (et même je l’avoue, pleuré avec elle), ses joies, ses trahisons…

Je ne peux pas trop vous en dire mais il y avait certaines choses que j’avais devinées (comme le « devenir » de Nillem dont je m’en doutais depuis le 1er tome).

J’ai hâte de connaître la suite ! Je n’ai malheureusement pas pu emprunter le dernier tome tout de suite car j’ai d’autres lectures « urgentes » qui m’attendent et puis comme ça, ça me permet d’être dans l’univers de Bottero et de rester avec Ellana un peu plus longtemps !

Cette série reste, pour le moment, ma préférée de Bottero et Ellana le personnage qui me touche le plus !!

Quoi ? Vous n’avez pas encore lu le 1er tome ? Allez-y vite ! Car bien sûr je vous conseille celui-ci avec enthousiasme !

♥♥♥♥

L’Etrange Vie de Nobody Owens de Neil Gaiman

J’ai découvert ce livre sur le blog de BlackWolf, il m’a intrigué donc quand je l’ai vu à la bibliothèque, je n’ai pas pu m’empêcher de l’emprunter ! En voici la 4ème de couverture :

Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s’il n’avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d’une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu’un va attirer Nobody au-delà de l’enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l’éliminer depuis qu’il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux…

L’Étrange Vie de Nobody Owens est un roman enchanteur, noir, magique, tendre et profond. La grâce absolue de Neil Gaiman, de retour après son livre-culte, Coraline.

Un mot sur l’auteur, que je découvre avec ce livre :

Neil Gaiman est un auteur britannique de romans et de scénarios de bande dessinée vivant aux Etats-Unis.

Il lui a fallu près de dix ans pour concrétiser son désir de devenir scénariste de bande dessinée. Durant son enfance, il voue une grande passion pour les comics et l’heroic-fantasy et est particulièrement fan d’auteurs comme Tolkien ou Delany. On lui déconseille cette voie alors il devient journaliste. A cette époque, il écrit aussi une biographie très remarquée de Duran-Duran.

Mais il n’arrive pas à se défaire de sa passion et en 1987, il scénarise alors sa 1ère BD : Violent Cases, en collaboration avec l’illustrateur Dave McKean. Puis, il signe chez l’un des plus grands éditeurs de bande dessinée américain, DC Comics, et connaît très vite le succès. Parmi ses albums, on peut citer L’Orchidée noire ou la série Sandman (qui lui permet de s’imposer dans fantastique anglo-saxon).

Mais Neil Gaiman est un auteur polyvalent : il écrit aussi des nouvelles (Smoke and Mirrors : Short Fictions and Illusions) et des romans (De bons présages co-écrit avec Terry Pratchett, Neverwhere, Stardust, etc, …) dont certains ont été adapté à la télévision ou/et au cinéma.

Et un extrait pour vous montrer le style :

– Soit. Si Mr et Mrs Owens sont ses parents, je serai son tuteur. Je resterai ici, et si je dois partir je trouverai quelqu’un pour me remplacer, apporter à manger à l’enfant et prendre soin de lui. Nous pourrions occuper la crypte de la chapelle.

– Mais, se récria Josiah Worthington. Mais… Un enfant humain. Un enfant vivant. Enfin. Enfin, enfin ! C’est un cimetière, ici, pas une nursery, bon sang.

– Exactement, dit Silas en hochant la tête. Vous avez parfaitement raison, sir Josiah. Je n’aurai pu mieux dire moi-même. Et c’est pourquoi il est vital que l’enfant soit élevé en perturbant le moins possible la – pardonnez-moi l’expression – la vie du cimetière.

Sur ce, il alla rejoindre Mrs Owens d’un pas tranquille et baissa les yeux sur l’enfant endormi dans ses bras. Il haussa un sourcil.

– A-t-il un nom, Mrs Owens ?

– Sa mère ne m’en a rien dit.

– Fort bien. De toute manière son ancien nom ne lui sera plus très utile. Et il y a quelqu’un, au dehors, qui lui veut du mal. Si nous lui choisissions un nom, hmmm ?

Caius Pompeius s’avança pour dévisager l’enfant.

– On dirait un peu mon proconsul, Marcus. Nous pourrions l’appeler Marcus.

– Il ressemble plus à mon jardinier en chef, Stebbins, renchérit Josiah Worthington. Non que je suggère Stebbins comme nom. Ce pauvre diable buvait comme un trou.

– Il a quelque chose de mon neveu Harry, dit la mère Slaughter.

Et l’on put croire alors que tout le cimetière allait s’en mêler : chaque habitant proposait ses comparaisons entre l’enfant et un être depuis longtemps oublié, lorsque Mrs Owens prit la parole.

– Il ne ressemble à personne d’autre qu’à lui-même, dit-elle d’une voix ferme. Il ne ressemble à personne.

– Alors va pour Personne, dit Silas. Nobody. Nobody Owens.

Et là, comme en réaction à son nom, l’enfant ouvrit de grands yeux, bien éveillé. Il regarda autour de lui, s’imprégna des visages des morts, et de la brume, et de la lune. Puis il regarda Silas. Il ne cilla pas. Il avait l’air grave.

J’ai choisi ce passage car on y trouve Silas et qu’on voit son influence sur les autres mais aussi parce que c’est le moment où on donne son nom au « héros ».

Je n’aurai pas du attendre si longtemps pour vous faire part de mon ressenti… Surtout qu’en ce moment, je suis en train de lire un autre livre de cet auteur… Mon article risque donc d’être court !

J’ai beaucoup aimé cette lecture (autrement, je n’aurai pas emprunté d’autres livres de Gaiman), j’ai trouvé que c’était un joli conte fantastique ! Il est très facile à lire et les personnages sont intéressants et pour la plupart touchants.

Comment ne pas s’attacher à ce petit Nobody qui réchappe de peu à la mort, que sa mère décide de protéger par delà la mort en le confiant à Mrs Owens. Ce Nobody qui va devenir un petit garçon si particulier, en grande partie par son environnement et son entourage ! Pour lui, rien de plus normal que de vivre dans un cimetière, de discuter avec des fantômes qui sont sa famille. Les fantômes, perplexes par l’arrivée de ce petit vivant et qui en fin de compte l’acceptent tous et aiment sa présence !

Silas est un personnage très étrange et énigmatique, il décide d’être le parrain de Nobody, de le surveiller et surtout de le protéger et le garder en vie !

Un autre personnage qui m’a beaucoup plu, la sorcière… Mais chut, je ne vous en dis pas plus, à vous de le découvrir

Une jolie couverture, de belles illustrations, un univers qui nous emporte dans une atmosphère un peu à la Tim Burton et tout ça dans un petit livre plutôt ! Une lecture un peu trop rapide, j’aurai aimé rester plus longtemps dans cet imaginaire !

En fin de compte, il n’est pas si court mon article ! ^_^

♥♥♥♥