Archives de la catégorie ‘Contemporain’

Comment Baptiste est mort de Alain Blottière

4ème de couverture :

«Ils ne m’ont pas libéré, ils m’ont enchaîné par quelque chose d’invisible.»

Enlevé dans le désert par un groupe de djihadistes avec ses parents et ses frères, Baptiste, après plusieurs semaines de captivité, est le seul à revenir vivant. Qu’est devenue sa famille ? Pourquoi a-t-il été libéré ? Surtout, pourquoi prétend-il que «Baptiste est mort» et insiste-t-il pour qu’on l’appelle «Yumaï», le nom que ses ravisseurs lui ont donné ? Peu à peu se révèle l’histoire extraordinaire et cruelle d’un garçon qui n’a pas tout à fait quitté l’enfer.

Dès la 1ère phrase de la 4ème de couverture, j’ai su que je voulais découvrir ce roman. Je sors de ma zone de confort avec ce livre, ce n’est pas un thème que j’ai abordé dans mes lectures mais je ne sais pas pourquoi celui-ci m’a tout de suite attiré.

Dès les premières lignes, je suis happée. Le style surprend : un dialogue minimaliste. On découvre Yumaï et on cherche à savoir ce qui est arrivé à Baptiste et pourtant, ce sont une seule et même personne.

On sait que Baptiste a été enlevé avec sa famille par un groupe de djihadistes mais après…

On passe de chapitres de dialogue, une sorte de debriefing entre l’adolescent et une personne qu’on suppose être un psy à des chapitres où c’est Baptiste/Yumaï qui raconte ses souvenirs, ses émotions, ses peurs, ses questions…

Difficile de s’arrêter de lire malgré le sujet dur et poignant. On s’attache à Baptiste et à celui qu’il est devenu malgré lui, pour survivre… mais seulement pour ça ? On aimerait le protéger, l’aider à combler ses trous noirs (mais est-ce vraiment l’aider de lui faire revivre tout ça?).

On se pose beaucoup de questions et on n’aura pas toutes les réponses mais ce n’est pas le plus important. Le dénouement est plutôt prévisible vu les indices semés au cours du roman mais il n’est pour autant facile à accepter…

Un roman bouleversant qui marque forcément, je ne peux que recommander sa lecture.

Je remercie Livraddict et les éditions Folio pour ce partenariat et cette magnifique découverte.

♥♥♥♥

Mange, prie, aime de Elizabeth Gilbert

Couverture Mange, prie, aime

J’ai acheté ce livre car j’ai adoré le film. D’ailleurs, c’est étrange car je m’en souviens peu juste une impression de bien-être et de ravissement. Je me suis donc dit que cette impression allait être décuplée à la lecture de ce roman.

Et puis, c’était le bon moment pour moi, de lire ce livre.

Je ne vais pas vous cacher que j’ai été déçue par la 1ère partie. Est-ce que je ne me reconnaissais pas dans l’Italie dans cette débauche de goinfrerie. La seule chose qui m’a plu, c’est cette envie d’apprendre une langue et quoi de mieux que l’immersion dans un pays pour l’apprendre vite. Cependant, je comprends que cette étape ait été nécessaire et même primordiale dans la reconstruction d’Elizabeth. Elle devait reprendre des forces, son corps devait devenir plus résistant pour pouvoir accomplir le reste.

Bizarrement, c’est la 2ème partie qui m’a le plus séduite. Pourtant, moi et la méditation… Je n’ai jamais été attirée par le yoga mais je me suis reconnue dans Liz qui se pose beaucoup de questions, qui se demande si elle fait bien les choses, qui se bat avec elle-même pour être en paix. Là, c’est son âme qui s’est apaisée même si ce n’était que le début du voyage en quelque sorte.

Et nous arrivons à la 3ème et dernière partie, Liz continue à fortifier son âme mais plus auprès d’un guru, yogi dans un ashram mais auprès d’un sorcier-guérisseur un peu fou mais tellement attachant. Je suis tombée amoureuse de ses rencontres de Mario à Judhi, de Wayan à Tutti, de Ketut Liyer à Nyoman (eh oui, même elle). Je ne connais pas Bali ni ses habitants mais dans les descriptions de Liz, je voyais leur sourire, leur sérénité, leur soleil intérieur, leur beauté. Cela m’a plus touchée que son histoire d’amour avec Felipe (même si quelle femme ne rêve pas de rencontrer un homme comme lui ??). Mais toutes ces rencontres lui ont permis de guérir son cœur et d’enfin être complète.

Ce livre m’a fait du bien ! Aurai-je pu faire ce que Liz a fait ? Non. En tous les cas, pas de la même façon. Et je ne connais pas grand monde qui le pourrait financièrement et même mentalement (partir seule pendant un an, c’est beaucoup).

Mais ce voyage, je le fais à ma façon et apparemment les parties 1 et 2 emmêlées. Je me réapproprie mon corps, je n’ai pas encore mon poids de forme mais finis de ces « kilos émotionnels » et je veux continuer sur cette voie. Pour la ère fois, je suis partie seule en vacances. Pas facile pour moi, je vais à l’encontre même de ma personnalité et je me fais violence. Mais j’ai décidé de me faire plus confiance, d’avancer seule vu que j’en suis capable et de croire en moi. Quant à mon cœur ?… Je crois que je ne suis pas encore vraiment prête pour la dernière étape. Je fais de chouettes rencontres amicales mais ma carapace n’est pas encore entièrement tombée. Quand elle le sera, j’espère rencontrer et reconnaître mon Felipe…

Vous comprenez maintenant pourquoi c’était le bon moment pour moi et ce livre. Je le laisse derrière moi en espérant qu’il fera autant de bien au prochain lecteur.

♥♥♥♥

Cavale de Virginie Jouannet

Couverture Cavale

Je commence par remercier Livraddict et les éditions XO pour ce partenariat. J’ai tout de suite été attirée par la couverture et la 4ème m’a intriguée :

Jeanne a oublié deux heures de sa vie.
Deux heures pendant lesquelles son compagnon a été poignardé.
À l’arrivée de la police, elle se souvient seulement s’être réveillée à ses côtés, dans une mare de sang.
Avant cela, rien.
Jeanne doit retrouver la mémoire.
Vite.
Quand commencent les appels anonymes, elle n’a plus le choix. Elle s’enfuit.
Au cours de sa folle cavale, il lui faudra dénouer les fils de son passé et faire face à une culpabilité d’enfance qui ne cesse de la ronger.

J’ai lu ce roman assez facilement et pourtant j’ai des difficultés à exprimer ce que j’en ai pensé… Peut-être parce qu’il me changeait de mes dernières lectures (je suis plus fantasy en ce moment) mais aussi parce que je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage principal.

Jeanne est spéciale voire bizarre, je pensais que son amnésie, son histoire complexe, ses questionnements allaient me la rendre plus proche mais non… Je n’ai pas aimé son caractère ni ses façons. Je comprends qu’elle puisse être perdue vu son passé et la mort de son compagnon mais je n’ai pas compris ses réactions. Même si elle est peu présente, je me suis sentie plus proche d’Anne.

J’ai beaucoup apprécié le personnage d’Emil et j’aurai aimé en savoir plus sur lui ! Même si j’ai eu du mal à le visualiser…

J’ai aimé le style de l’auteur, voici 2 extraits qui m’ont beaucoup parlé :

« Le prénom a des bras puissants et un visage penché dont le souffle ranime sa fièvre. Incapable d’y résister, elle le chuchote, «David», et les syllabes explosent dans sa gorge, deux courtes détonations qui réveillent la sensation d’une course folle, ses pieds nus sur la pierre, la poussée vers le haut et son ventre qui se creuse dans l’envol. »

« Je ne vais pas te dire que le temps passe et qu’on oublie, parce que ce serait mentir. On vit avec les gens qu’on aime et parfois ils sont loin, parfois ils sont morts, mais ça n’empêche rien, et finalement tu t’aperçois que ce qui compte, c’est l’amour que tu leur portes. C’est ça qui te grandit. »

Cependant j’ai trouvé certaines choses trop prévisibles (je ne peux pas vous en dire plus pour ne pas vous dévoiler trop de l’histoire) et je n’ai pas du tout cru à la fin… Et en plus dans la 4ème, on parle de « folle cavale », je m’attendais donc à un rythme plus soutenu.

Je reste donc dubitative face à cette lecture en demi-teinte mais n’hésitez à lire d’autres avis qui sont souvent plus enthousiastes que le mien !

♥♥♥♥♥

Les petits soleils de chaque jour d’Ondine Khayat

Couverture Les petits soleils de chaque jour

Je me suis laissée tentée par la couverture de ce livre lors des partenariats de Livraddict et j’ai eu le plaisir d’être choisie.

Voici la 4ème de couverture :

Clélie vit une retraite paisible, après avoir fait le bonheur des clients de la boulangerie Destempes pendant plus de quarante ans, en leur vendant pains et gâteaux confectionnés avec amour. Mais à l’aube de l’été, Colline, la petite-fille de la maison, bouleversée par le divorce de ses parents, perd littéralement le goût de vivre. Touchée par la détresse de cette enfant de neuf ans, Clélie lui propose de venir passer les grandes vacances avec elle.
Elle va lui présenter ses voisins et amis de la place des Ternes, qui, chacun à sa manière, vont répondre à ses interrogations sur le sens de la vie, et l’aider à trouver sa place dans le monde. L’histoire tendre et émouvante d’une amitié entre deux générations. Un roman pour apprendre à se réjouir des petits soleils de chaque jour.

Je savais déjà que j’allais être touchée par Colline mais je ne savais pas ce que me réservait ce roman.

Je vais avoir du mal à m’exprimer sur ma lecture. Je commence donc par la fin : c’est un véritable coup de cœur ! Ce roman m’a vraiment fait du bien, j’ai même commencé un carnet pour noter ces petits soleils de chaque jour.

Colline est une petite fille extraordinaire avec un cœur immense et une sensibilité à fleur de peau, elle ressent tout et ce très intensément. Elle a une empathie si forte que c’en est trop pour elle. Le divorce de ses parents est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, elle ne trouve plus sa place, elle a trop mal…

Elle trouve du réconfort auprès de Clélie qui joue un peu le rôle de grand-mère pour elle et qui essaye de la comprendre sans la juger.

Elles vont donc passer les vacances d’été ensemble. Clélie ne sait pas trop comment s’occuper d’une enfant ni comment elle va lui redonner le goût de vivre. Elle demande donc conseil à ses voisins. Une drôle d’équipe tous ceux-là mais avec chacun leur sensibilité, ils vont aider Colline.

Apprendre à maîtriser ses émotions, apprendre à protéger son cœur des émotions des autres, apprendre à ne pas se laisser envahir par le mal, apprendre à voir la beauté mais surtout apprendre à déceler les petits soleils de chaque jour !

Et pas à pas elle va apprendre à aimer la vie, elle va apprivoiser ses émotions et si elle bénéficie de l’influence des autres, elle aussi, tout en douceur, influence son entourage.

Accompagnez-la, laissez vous guider, laissez vous vous réchauffer à ces petits soleils.

Ce livre est un véritable bijou ! Je vous le conseille et espère qu’il vous fera autant de bien qu’à moi !

Merci à Livraddict et aux éditions Michel Lafon pour cette découverte. Et surtout un grand merci à Ondine Khayat pour ce grand soleil !

♥♥♥♥♥

La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi… de Rachel Joyce

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Je ne sais pas ce qui m’a attiré chez ce livre… Peut-être le titre à rallonge qui m’a fait pensé au « Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » ? En tous les cas, je l’ai pris et la 4ème de couverture a fini de me convaincre :

Harold est bouleversé par la lettre qu’il reçoit de Queenie, une ancienne amie. Parti poster sa réponse, il passe devant la boîte aux lettres sans s’arrêter, continue jusqu’au bureau de poste, sort de la ville et part durant quatre-vingt-sept jours, parcourant plus de mille kilomètres à pied, du sud de l’Angleterre à la frontière écossaise. Car tout ce qu’Harold sait, c’est qu’il doit continuer à marcher.

Pour Queenie.

Pour son épouse Maureen.

Pour son fils David.

Pour nous tous.

En fin de compte, la 4ème de couverture dit tout ou presque. Et pourtant, on ne peut pas s’empêcher de suivre Harold dans sa marche. J’ai aimé son évolution et peut-être plus encore celle de Maureen. Peu m’importait l’arrivée, c’est le voyage qui comptait, les personnes rencontrées, ce qu’elles apportaient à Harold et ce qu’il leur apportait.

Ce vieux monsieur est-il capable d’un exploit ? On ne le sait pas mais on aimerait tous avoir son courage et sa foi. Et pourtant, point de religion, ni de mysticisme, seulement l’espoir et comme dans toute quête, ses doutes et ses embûches !

Malheureusement, Harold est trop gentil et je ne vous dirai pas pourquoi je pense cela mais parfois à sa place, j’aurai eu envie de hurler, de tout envoyer bouler ! Mais Harold est gentil, fidèle, responsable mais aussi perclus de regrets et de remords et il cherche à faire mieux. Il veut se rattraper, il ne veut donc pas laisser tomber les autres même si c’est la seule chose à faire.

En tous les cas, un vrai coup de cœur (un vrai coup au cœur aussi) qui m’a fait rire mais qui m’a aussi mis les larmes aux yeux. Une lecture que je conseille à tous et je me dis que j’aimerai avoir le courage de faire une marche !

P.S. : Que dit une vache quand elle voit un gant ?

♥♥♥♥♥

Les Sept Sœurs, tome 1 : Maia de Lucinda Riley

Couverture Les Sept Soeurs, tome 1 : Maia

Je remercie Livraddict et les éditions Charleston pour ce partenariat, j’ai été séduite par la 4ème de couverture :

À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu’elles étaient bébés, Maia d’Aplièse et ses sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève.

Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leurs origines. La piste de Maia la conduit au-delà des océans, dans un manoir en ruines sur les collines de Rio de Janeiro, au Brésil. C’est là que son histoire a commencé… Secrets enfouis et destins brisés : ce que Maia découvre va bouleverser sa vie.

Je me suis beaucoup attachée aux personnages, je pourrais même dire aux personnalités car chaque protagoniste est bien identifiable, bien décrit. Je suppose qu’il y aura un tome par sœur, chacune retournant sur les traces de son passé.

Ce premier tome est consacré à Maïa, la sœur aînée, très perturbée par le décès de son père. Elle se rend compte qu’elle le connaissait peu et qu’elle ne s’est jamais vraiment réalisée. C’est la seule à être restée vivre sur la propriété familiale, son travail de traductrice correspond à sa personnalité (plutôt solitaire et douée pour les langues). C’est la seule à ne s’être jamais vraiment préoccupée de ses origines et de son statut d’enfant adoptée. Elle était heureuse entourée de son père (souvent absent), de Marina, la gouvernante, Claudia, la cuisinière, Christian, le « chauffeur » de la vedette et de ses sœurs qui reviennent régulièrement dans ce petit paradis que constitue la merveilleuse propriété de son père.

Mais le décès de celui-ci vient tout perturber, de plus un élément de son passé pousse Maïa à fuir et elle se dit que le mieux qu’elle ait à faire est de partir à l’étranger et q la recherche de ses racines est une très bonne excuse.

Là voilà donc partie au Brésil, à Rio plus précisément. Ce voyage lui permet de rencontrer un auteur, Floriano, qu’elle traduit et qui lui servira plus ou moins de guide durant son séjour.

Maïa mène l’enquête sur ses origines, une enquête semée de rebondissements et de surprises. On découvrira ses aïeux au travers de lettres qui nous ramène à l’époque de la construction du Corcovado.

J’ai adoré cette plongée dans le passé avec de vrais faits historiques, cette plongée dans Rio mais aussi Paris. J’ai complètement embarqué avec Maïa dans sa quête, ses doutes et son histoire d’amour.

La fin laisse planer plein de questions et on a qu’une envie, lire la suite pour avoir des réponses ! Je le conseille à tous !

♥♥♥♥

LA

 

Tendre été de Joseph Joffo

Couverture Tendre été

J’ai choisi ce livre dans une braderie car j’avais un bon souvenir de ma lecture d’Un sac de Billes. La 4ème de couverture est simple mais elle m’a donné envie d’en savoir plus :

Alexandra a quinze ans. L’âge où l’on rêve encore d’être châtelaine, l’âge où l’on pense déjà à l’amour. En compagnie de Jean-Pierre, un adolescent sauvage et tendre, elle découvre la nature, la forêt, mais aussi l’aveuglement des adultes, lors de grandes vacances en pays de Loire.
Alexandra n’oubliera jamais ce tendre été.

J’ai été sous le charme de ce roman du début à la fin que ce soit grâce à l’histoire ou grâce aux personnages.

Les rêves et la candeur d’Alexandra, la liberté et le naturel de Jean-Pierre, les exigences des mamans, l’indulgence des papas, la fidélité des gitans, l’excentricité du père Jonas… On ne peut que s’attacher à cette brochette de personnages !

La nature est omniprésente, Jean-Pierre nous la présente comme une amie, il connaît ses recoins comme sa poche.

Mon impression a la lecture de la 4ème s’est confirmée, c’est un roman plein de simplicité, de douceur, de tendresse. On a juste envie de se laisser porter, d’accompagner nos deux jeunes amis dans leur belle histoire.

C’est un lecture que je conseille et il n’a pas manqué grand chose pour que ce soit un coup de cœur. D’ailleurs, je ne sais pas trop ce qu’il m’a manqué, juste que je sais que ce n’est pas un livre que je relirai même si j’en garderai un bon souvenir.

♥♥♥♥

 

Hell de Lolita Pille

Couverture Hell

Lors d’une vente au profit des bibliothèques de la région, j’ai pris ce livre car la 4ème de couverture était provocante :

« Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon credo: sois belle et consomme. » Hell a dix-huit ans, vit à Paris Ouest, se défonce à la coke, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l’équivalent de votre revenu mensuel, fait l’amour comme vous faites vos courses. Sans oublier l’essentiel : elle vous méprise profondément…
Jusqu’au soir où elle tombe amoureuse d’Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé.
Ensemble, coupés du monde, dans un corps à corps passionnel, ils s’affranchissent du malaise qu’ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir.
Entre romantisme et cynisme, voici les débuts d’un « adorable monstre » de dix-neuf ans.

Je l’ai pris avec moi en vacances car c’est un petit roman facile à mettre dans sa valise.

Dès les premières pages, je me suis demandée mais pourquoi j’ai pris ce livre ?? C’est un étalage de marques, de belles bagnoles avec des plaques personnalisées, des noms de boîtes et de restaurants que je ne connais pas. Tout est débauche et excès : alcool, drogue, sexe pour des pré-adultes qu’on appelle « jeunesse dorée ». Je ne sais pas en quoi cette jeunesse est dorée à part que ce sont des fils à papa qui ont tout ce qu’ils veulent. Mais pourquoi tout cet argent ? Pour compenser l’absence et le manque d’amour…

C’est ce qui m’a le plus marqué dans ce livre : la solitude ! De jeunes paumés qui cherchent le bonheur dans des paradis artificiels, qui confondent soleil et réverbère et qui jouent à celui qui attirera le plus l’attention…

Deux âmes sœurs, Hell et Andrea, qui se rencontrent mais pas habituées au bonheur, peur que tout s’arrête, se réfugient dans leurs mauvaises habitudes car ça, ils connaissent. Peur panique quand tout se passe bien alors Hell préfère tout stopper car comme ça, elle choisit la fin. Cependant c’est un mauvais choix, ils s’en rendent compte mais personne n’ose l’avouer ni faire le premier pas.

Le dernier tiers du livre m’a plus plu mais trop tard pour que j’accroche vraiment… Dommage !

♥♥♥♥♥

Le Magasin des suicides de Jean Teulé

Couverture Le Magasin des suicides

J’ai emprunté ce livre à ma sœur car c’est une lecture qu’elle a beaucoup apprécié et que vu que c’est un petit roman, je me suis dit qu’il serait rapide à lire. Voici sa 4ème de couverture :

Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin où l’on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l’humeur sombre jusqu’au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre…

Plutôt originale comme idée. Je vous avoue que je me lance dans cette lecture avec des a priori (je sais, ce n’est pas bien) entre ma sœur qui m’en a dit du bien et le fait que je n’aime pas l’auteur (ne me demandez pas pourquoi, je ne saurai pas l’expliquer !), mon cœur (surtout ma tête) balance… Mais bon, j’y vais !

Ce livre est composé de petits chapitres qui se lisent très vite donc on tourne les pages s’en sans rendre compte, ça fait du bien. Cependant, si c’est une lecture qui ne m’a pas déplu, elle ne restera pas non plus gravée dans ma mémoire… J’ai lu des commentaires de personnes riant pendant leur lecture, moi, si j’ai parfois souri, je n’ai pas ri. Je ne dois pas avoir le même humour que l’auteur.

Je n’ai pas trouvé les personnages attachants et le défaut de prononciation d’Alan m’agaçait. La fin est surprenante même si on se doute de comment ça va finir en lisant la dernière scène.

En résumé, une lecture divertissante mais sans plus…

♥♥♥♥♥

L’annulaire de Yoko Ogawa

Couverture L'annulaire

J’aime beaucoup la collection Babel alors j’ai choisi ce petit livre lors d’une offre où l’on donnait un cadeau. Pourtant la couverture est bizarre et la 4 ème de couverture n’aide pas :

Dans un ancien foyer de jeunes filles transformé en laboratoire, M. Deshimaru, taxidermiste du souvenir, prépare et surveille des “spécimens”, tandis que la narratrice de ce récit, assistante et réceptionniste, accueille les clients venus confier au mystérieux spécialiste d’insolites bribes de leur histoire : des ossements d’oiseau, quelques champignons microscopiques, une mélodie, une cicatrice…
Amputée d’une infime partie d’elle-même depuis un accident du travail, la jeune assistante tombe peu à peu sous le charme du maître de ce lieu de mémoire malsain et fascinant.

Cependant l’expression « taxidermiste du souvenir » m’a attirée. Je l’ai emporté avec moi dans ma valise lors de mes vacances car il ne fait que 95 pages et qu’il serait donc rapide à lire.

Et en effet, il a été très rapide à lire : moins d’une heure et demi. L’histoire est très spéciale… Elle est racontée par une femme dont on ne connaît même pas le nom. La narratrice nous raconte son parcours, sa vie, son travail, son accident, sa nouvelle vie.

Etrange son nouveau lieu de travail, étrange son nouveau travail, étrange son nouveau patron. Il reste une impression de malaise malgré la nature du travail de M. Deshimaru. Il naturalise des « objets », il enferme des souvenirs, le plus souvent douloureux ce qui permet aux personnes d’avancer, parfois d’oublier. Mais la personnalité de M. Deshimaru est ambiguë, il essaye d’avoir un ascendant sur la narratrice ce que je n’ai pas aimé. Les seuls personnages que j’ai aimé ce sont les vieilles dames du 223 et du 309 et le cireur de chaussures.

Malgré la fin très mystérieuse, ce qui n’est pas étonnant vu l’histoire, on se doute de ce qu’il se passe ou alors chacun se fait son interprétation.

Et pour aller dans l’étrange jusqu’au bout, malgré une histoire qui ne m’a pas plu, tout n’est pas négatif. En effet, j’ai aimé le style de l’auteur, la poésie de ses mots. Du coup, j’essayerai de trouver un autre livre de cet auteur pour voir si le style me plaît toujours autant et si ses autres histoires m’intéressent plus !

♥♥♥♥♥