Cela fait un petit moment que j’entends parler du livre et du film mais je n’avais pas réussi à me décider ni à le regarder, ni à le lire. Puis quelqu’un a offert ce roman à ma mère, je me suis donc dit que je pourrais le lire quand je le voudrais ! Quand littérature_et_chocolat a lancé une LC sur Livraddict, je me suis dit que c’était la bonne occasion !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire, voici la 4ème de couverture :
Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible.
Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais.
Elle s’appelait Sarah, c’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation. Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire, qui connaît un succès international, avec des traductions dans trente-sept pays.
Je n’avais jamais entendu parler de l’auteur avant alors je vous copie ici les mots de l’éditeur :
Franco-britannique, Tatiana de Rosnay est née le 28 septembre 1961 en banlieue parisienne. Elle collabore au magazine Elle et au Journal du dimanche. Elle s’appelait Sarah, le premier roman qu’elle a rédigé en anglais, l’a fait connaître dans le monde entier, notamment aux Etats-Unis. Trente-sept pays en ont acheté les droits. Tatiana de Rosnay est aujourd’hui l’auteur français le plus lu en Europe et aux Etats-Unis.
Et pour vous imprégner du style, un extrait :
La seule façon qu’elle avait trouvée d’échapper à l’enfer qui l’environnait, c’était de mettre la tête sa tête entre ses genoux en appuyant bien les mains sur ses oreilles. Elle se balançait d’avant en arrière, en pressant son visage contre ses jambes. Il fallait penser à de jolies choses, à toutes les jolies choses qu’elle aimait, à toutes les choses qui la rendaient heureuse, se souvenirs de tous les moments magiques qu’elle avait connus. Sa mère qui l’emmenait chez le coiffeur et tous les compliments qu’on lui faisait sur l’épaisseur de ses cheveux et leur couleur de miel en lui assurant qu’elle en serait fière quand elle serait grande.
Les mains de son père qui travaillaient le cuir à l’atelier, des mains fortes et agiles. Elle admirait son talent. Son dixième anniversaire et la montre neuve dans sa belle boîte bleue avec le bracelet de cuir et le tic-tac discret de la montre. Elle était fascinée par son cadeau. Oh, elle avait été si fière. Mais Maman avait dit de ne pas la porter à l’école. Elle aurait pu la casser ou la perdre. Elle ne l’avait montré qu’à sa meilleure amie, Armelle, qui en avait crevé de jalousie !
Pourquoi cet extrait ? Déjà je voulais un extrait vu du côté de Sarah vu que dans toute cette histoire c’est elle qui m’a vraiment touché, j’ai accompagné Julia dans ses recherches, bien sûr ses problèmes m’ont peinée mais je l’avoue, c’est surtout la vie de Sarah et ce qui lui était arrivé qui m’intéressait et me bouleversait !
J’aurai pu prendre n’importe quel passage vu par Sarah mais c’est tombé sur celui-là et je trouve qu’il illustre pas mal ce qu’ont pu ressentir les juifs de la rafle du Vél d’Hiv’ et surtout les enfants, qui ne comprenaient pas trop ce qui ce passait et qui en subissaient le plus les conséquences vu leur fragilité et leur innocence…
Ce livre est important car oui, beaucoup ont oublié ce qui s’est passé et surtout l’importance du rôle de la police française. Pour beaucoup, les rafles, les camps, ce sont les allemands et plus particulièrement les nazis les responsables et on oublie les camps français, les collaborationnistes, ceux qui dénonçaient, ceux qui en profitaient…
Comment aurait-on réagi à leur place ? Difficile de le savoir… On pourrait détester la belle-famille de Julia et tous ceux qui ont fait comme eux, ils se sont installé dans un appartement dont la famille a été « arrêtée » sans se préoccuper de ce qui leur était arrivé, sans se poser la question s’ils allaient revenir un jour… Mais je me dis aussi que certains ne comprenaient pas ce qui se passait, beaucoup préféraient fermer les yeux… On était en temps de guerre, rien n’était facile alors quand on propose un logement plus grand où sa famille pourrait mieux vivre et cela avec un loyer modéré pourquoi refuser ? Et puis si on refuse, quelqu’un d’autre en profitera, non ?
J’ai par contre, beaucoup plus de mal à me mettre à la place de certains concierges qui eux ont dénoncé les juifs de leur immeuble pour pouvoir piller les appartements et les relouer…
Mais heureusement, et il ne faut pas les oublier, ceux qui ont aidé, cacher des juifs, chaque vie sauvée (parfois au péril de la leur) était une victoire.
Enfin, bref, je ne vais pas vous refaire un topo sur la guerre, etc non plus !! J’ai beaucoup lu sur cette guerre mais c’est un des seuls livres qui parlait de cette tragédie et qui en parlait de manière aussi vraie aussi touchante ! On voit ces enfants qui doivent se débrouiller seuls dans les camps, on voit Sarah qui essaye de survivre, on comprend l’envie de Julia de découvrir la vérité… On est ému aux larmes parfois de certains événements que je ne veux pas vous dévoiler ici…
Au départ, j’ai été un peu gênée du va-et-vient entre l’histoire de Sarah et celle de Julia puis on s’y habitue et les courts chapitres nous entraînent dans cette histoire qu’on a du mal à lâcher !
Vous l’aurez compris, c’est un coup de cœur pour moi (pour ne pas dire un coup au cœur), je vais avoir du mal à oublier cette lecture, elle m’aura marqué et donné envie de voir si le film a réussi à retranscrire toutes ces émotions…
Et maintenant les avis de mes compagnes de lecture :
Mia, Lau1307, Mimigogotte, Yumiko, Stories-of-books, Nane42, LivrOns-nOus, Bookaholic, Mandy, Céline031, littérature_et_chocolat
♥♥♥♥♥
Commentaires récents