Archives de la catégorie ‘Drame’

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee

Couverture Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Un livre que j’ai acheté car il paraît que c’est un livre qu’il faut absolument lire…. Mais je n’arrivais pas à le sortir de ma PAL alors merci à Nelcie pour sa LC sur Livraddict.

Voici la 4ème de couverture :

Dans une petite ville d’Alabama, à l’époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.

J’ai été étonnée par le ton de l’histoire. La 4ème parle du procès, je m’attendais à ce qu’il soit au cœur du roman ainsi que le racisme, etc., … mais non. Bien sûr, ils sont présents mais j’ai presque envie de dire qu’ils sont là en toile de fond car le cœur de l’histoire et ce, dans tous les sens du terme, c’est Scout.

Elle et son histoire m’ont touché !

Elle essaye de comprendre ce qui l’entoure avec  ses yeux d’enfant et son ressenti d’enfant, sans a priori. Cela est en partie dû à son éducation et son cocon familial. Elle est proche de son père et de son frère mais aussi de Calpurnia ce qui explique sa tolérance et même son incompréhension lors du procès.

Atticus est « bizarre ». Il aime ses enfants mais ne le montre pas toujours ou pas directement. Il est à la fois présent mais absent. Il fait leur éducation mais les laisse vivre leur vie. Il leur inculque des valeurs mais les laisse se faire leur propre opinion. Il les protège mais les laisse affronter la vie et les autres.

J’ai moins accroché avec Jem… Peut-être à cause de son changement d’attitude au cours de l’histoire… Mais il doit affronter beaucoup de choses : entre le procès, l’envie de protéger son père, de se détacher de sa petite sœur, de faire le grand… Bref, un ado en pleine crise d’ado !

Et je finirai avec Scout. Que dire de cette petite fille ? C’est un garçon manqué qui aime son père et son frère, qui veut faire les choses bien même si ça lui fait de la peine. L’histoire n’est pas toujours très claire mais c’est normal vu qu’on la suit dans la peau de Scout et vu son âge, elle ne comprend pas toujours tout.

Je devrai aussi vous parler de Dill, de Boo Radley, de Tom Robinson, de Miss Maudie, du procès, du contexte, … Mais je vous laisse découvrir tout ça par vous-même car je vous conseille fortement cette lecture ! Mon seul regret ? Ne pas l’avoir lu plus tôt !

Et voici mes compagnons de lecture :

Nelcie, lemillefeuilles, Miss Fox and Mr Bird, whiteaker, Pamperika, BettieRose, Chtitepuce, Froggysoul, Antomilna, mm03, Sayyadina, ExtraVagance, Aboubacar, Jwann

Effroyables jardins de Michel Quint

 

Couverture Effroyables jardins

Encore un livre que j’avais acheté pour un challenge ABC, c’était un tout petit roman donc je pensais le lire facilement… Et pourtant il est resté dans ma PAL ! Je l’ai ressorti récemment car j’ai vu qu’il repassait à la télévision.

Voici sa 4ème de couverture :

Le jeune garçon aimerait bien pouvoir se cacher, disparaître, lorsque son père, instituteur respecté, se déguise en clown amateur. Entre honte et mépris, il assiste à ses numéros. Jusqu’au jour où son oncle Gaston lui révèle le sens de cette étrange vocation en lui dévoilant un épisode tragi-comique de la Seconde Guerre mondiale…

Même après avoir fini ma lecture, je reste perplexe… Je n’arrive pas à dire si j’ai aimé ou non.

J’ai failli arrêter ma lecture après quelques pages seulement mais comme je n’ai pas l’habitude d’abandonner un livre, je suis allée jusqu’au bout.

J’ai plutôt apprécié à partir du moment où Gaston commence à raconter son histoire, leur histoire (puisque André est aussi impliqué) ou même tout simplement « l’Histoire ». J’avais les images du film qui me venaient en tête, je voyais donc les acteurs  mais en même temps perturbée car je n’ai pas dû voir le film en entier ou alors, il ne reprend pas exactement le livre car je n’arrivais pas à tout visualiser.

Je comprenais la colère et même la honte du petit garçon face à son père qui ne peut s’empêcher de jouer au clown mais petit à petit on s’attache à André car on comprend pourquoi il fait cela. Ce qui m’a réellement touché c’est ce pan d’histoire qui nous est raconté. Je ne sais pas dans quelles proportions cette histoire est vraie mais j’ai envie de croire qu’elle s’est exactement passée comme elle nous est relatée.

Je ne sais pas si je dois vous conseiller ce roman, car il vous touchera ou non, c’est en fonction de la sensibilité de chacun. En tous les cas, je ne regrette pas de l’avoir lu jusqu’au bout.

♥♥♥♥

L’amant de Lady Chatterley de D. H. Lawrence

 

Couverture L'amant de Lady Chatterley

Je trouvais la couverture jolie et c’est un grand classique, de plus, je me suis dis que ce serait peut-être une collection sympa à avoir dans ma bibliothèque. Je me lance donc dans cette lecture sans a priori et voici sa 4ème de couverture :

« Ce n’était pas très gai, mais c’était le destin. (…) C’était la vie. » Tel est le constat amer que Constance Reid, vingt-trois ans, porte sur son mariage avec Clifford Chatterley. Revenu du front en 1918, celui-ci porte en lui les séquelles de la guerre et, paralysé de la partie inférieure du corps, est condamné à la chaise roulante.

Constance, que le désir d’enfant tourmente, comble alors le vide de son existence par des relations sans lendemain. Jusqu’au jour où elle ouvre enfin les yeux sur Olivier Mellors, le garde-chasse de son mari, un être sensible et profond. Malgré leur différence de classe, ils vivront, dans l’Angleterre puritaine de ce début du XXe siècle, une passion bouleversante et ardemment sensuelle…

Ca m’a l’air intéressant et le peu que j’ai entendu sur ce livre, c’est qu’il avait défrayé la chronique à l’époque où D.H. Lawrence l’a écrit donc on va voir ce qu’il en est !

J’ai fait la bêtise de vouloir tout lire donc je m’attaque à l’introduction puis à la préface… Beaucoup trop long et ennuyant !!! Au bout de presque 50 pages, je commence enfin le livre en lui-même.

Malheureusement, mon désamour pour les « classiques » se confirme… Trop de détails sur les mines et les améliorations industrielles qu’espèrent Clifford, ils n’ont pas réussi à m’intéresser.

Quand on lit la 4ème, on a l’impression que Constance a eu une myriade d’amants, ce qui n’est pas le cas. On y parle aussi de sa passion sensuelle avec Mellors dont les détails ont choqué, jugés obscènes… Je sais que l’époque a changé mais je n’ai rien lu de « sulfureux », j’ai donc été déçue de cette relation qui ne me paraît pas passionnelle. La seule chose qui m’a touchée, c’est que malgré les conventions, malgré les différences de classe, Constance et Mellors continuent leur relation et décident de se « battre » pour rester ensemble.

Et Clifford dans tout ça ? Je trouve ses relations malsaines que ce soit avec Constance (qu’il n’aime pas ou plus mais qu’il ne veut pas laisser partir par peur), avec Mrs Bolton (il se livre totalement à elle, s’en est presque indécent) mais aussi avec tous les autres (il se sent tellement supérieur intellectuellement, et de part son rang). Bref, aucune raison qui rend ce personnage sympathique.

En fait, aucun personnage n’est sympathique, je n’ai été touchée par aucun d’eux, je ne me suis pas sentie impliquée dans aucune de leur histoire et ce détachement a fait que je n’ai pas aimé cette lecture. J’ai eu beaucoup de mal à finir ce roman…

Allez, on oublie et on passe à autre chose !

♥♥♥♥

 

Les rumeurs du Nil de Sally Beauman

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J’ai découvert ce livre lors d’une session de partenariat, la couverture a tout de suite fait travailler mon imagination et la 4ème de couverture invite au voyage :

Envoyée en Égypte en 1922 pour se remettre de la mort de sa mère, la petite Lucy, onze ans, est prise dans l’effervescence qui entoure la recherche obsessionnelle du tombeau de Toutânkhamon.
Sa rencontre avec Frances, la fille d’un archéologue américain, bouleverse son existence. Alors que les deux fillettes épient les adultes pour percer à jour les secrets qu’ils gardent jalousement, se forge entre elles un lien d’amitié indestructible.
Des décennies plus tard, hantée par les fantômes et les erreurs de son passé, Lucy les exhume pour tenter de donner un sens aux étranges événements qui se sont déroulés au Caire et dans la Vallée des Rois. Et pour la première fois de sa vie, elle réussit à affronter ce qui s’est passé après l’Égypte, au moment où Frances avait le plus besoin d’elle.

Mon histoire avec ce livre est étrange, je l’ai trouvé dans ma boîte aux lettres à mon retour de vacances. Je continuais donc dans le dépaysement ! Mais avec la reprise du travail, je n’avançais pas dans ma lecture alors que l’histoire me plaisait. J’avais envie de connaître l’histoire de Lucy mais je m’endormais après quelques pages.

Je me suis pourtant attachée à cette petite fille solitaire et blessée par la vie. J’ai aimé les liens qu’elle a su créer avec les personnes qui l’entourent notamment avec Frances. J’ai aimé découvrir l’Egypte et surtout la Vallée des Rois à travers son regard. J’ai aussi aimé ses idées et ses opinions sur ce monde et ses archéologues.

J’avais un peu plus de mal avec les aller-retour passé, présent même si la Lucy du présent, vieille dame avec une longue histoire et de nombreuses aventures m’a intriguée… Elle est entourée de fantômes qu’elle veut garder pour elle.

Et bizarrement, si la 2ème partie de ma lecture a été beaucoup plus rapide, j’ai moins aimé cette partie de l’histoire. En effet, ce qui m’a attiré dans ce livre, c’est l’Egypte. Toute la 1ère partie, c’est les souvenirs du 1er voyage de Lucy, sa découverte, elle est tombée amoureuse de cette atmosphère et a voulu y retourner, y retrouver ses amis, les archéologues. Cependant, ses voyages ultérieurs m’ont moins plu car il y avait plus d’intrigues…

On parle aussi de sa vie amoureuse. Son 1er mariage est un désastre et on se doute des raisons avant qu’elles soient clairement exposées. Sa 2ème histoire, là aussi, on s’en doutait et on peut même dire qu’on l’espérait mais elle n’est que rapidement évoquée sûrement à cause des conditions dans laquelle elle s’est passée et c’est dommage.

En résumé, mon avis sur ce livre est mitigé. Je voulais découvrir l’Egypte et l’archéologie et là, j’ai été servie. Cependant le reste de l’histoire m’a moins emporté. Je conseille tout de même ce livre pour la magie de la 1ère partie.

♥♥♥♥♥

Je remercie Livraddict et les éditions Lattès pour ce partenariat !

LA JC-Lattes

Derrière toute chose exquise de Sébastien Fritsch

Couverture Derrière toute chose exquise

Je ne connaissais ni l’auteur, ni la maison d’édition mais la couverture et la 4ème de couverture m’ont intriguée alors je me suis laissée tenter par ce partenariat. Voici la 4ème :

Depuis près de vingt ans, Jonas Burkel photographie toujours la même femme ; seul le prénom change. Mais plus que les brunes longilignes au regard perdu, il semble que son vrai grand amour soit ses habitudes : ses disques de piano jazz, ses errances dans Paris… et ces corps féminins dociles et invariables.

La fille qu’il découvre dans un train de banlieue, accrochée à un roman d’Oscar Wilde, semble la candidate idéale pour prolonger la série : il oublie immédiatement son précédent modèle, imagine déjà sa nouvelle conquête devant son objectif, dans des rues sombres, sous la pluie, sous ses draps…

L’idée qu’une femme puisse refuser son petit jeu sentimental ne lui traverse même pas l’esprit. Mais comment pourrait-il deviner que, tout comme lui, la lectrice du train n’accepte aucune règle sinon celles qu’elle invente ? Et que tout ceux qui l’approchent doivent s’y plier ; jusqu’à y jouer leur vie.

J’ai eu la surprise de recevoir ce livre avec un marque-pages et une gentille dédicace personnalisée de l’auteur, une attention qui fait toujours plaisir !

Dès les premiers mots j’ai été happée par cette histoire mais surtout par le style de l’auteur !! Voici un extrait choisi au hasard :

Au moment où je m’interroge ainsi, ou quelques secondes avant ou quelques secondes après – mais que sont quelques secondes quand on partage quelques minutes l’éternité de la vie d’un ange ? – je la vois tourner la tête vers le côté gauche de la chambre noire. Son regard ne sort pas de la petite pièce, il ne vient pas jusqu’à moi, qui suis toujours sidéré d’émotion au milieu de l’entrée, mon plateau en mains. Non, ce regard plus beau que tous les regards que j’ai pu observer, photographier, admirer dans leurs mouvements pour se clore de plaisir, palpiter de peur, s’agiter de souvenirs, ou encore se masquer de larmes ou d’incompréhension, ce regard unique, supérieur, le seul qui m’intimiderait si je devais le cadrer dans mon viseur, continue d’explorer mes œuvres. Et ce qu’elle contemple à cet instant, ma lectrice du train de Meaux, ce sont justement d’autres regards, trente autres regards.

Tristes, émus, perdus, interrogateurs, désespérés ou suppliants ; inaccessibles, secrets, méfiants, farouches ou blessés. Des regards bleus de nuit ou d’orage, noirs comme la certitude ou comme le plus profond des doutes ; d’autres verts comme les ruisseaux, comme les forêts, comme le silence ; d’autres encore aux teintes de feuilles tombées, de roche ou de sable sombre, de lave éteinte. Sur les clichés noir et blanc, je sais retrouver chacune de leurs couleurs, par l’interprétation des multiples nuances grisées au travers desquelles ils s’expriment. Aucun ne ressemble à un autre ; et pourtant tous sont identiquement offerts à mon objectif et abandonnés à mon propre regard. Et tous avouent un puissant sentiment amoureux ; qui existait au moins au moment de la prise de vue.

Malheureusement, je ne sais pas si c’est la fatigue ou si c’est l’histoire mais au bout d’un moment, mon attention a été relâchée et je n’ai plus autant accroché, mon rythme de lecture s’est donc ralenti.

L’histoire est intéressante mais parfois un peu compliquée surtout qu’à la fin, on n’a pas le mot de la fin justement et chacun peut l’interpréter comme il le désire. Et je n’aime pas ça !! J’aime avoir les réponses à mes questions ! Même si je comprends ce genre de fin.

Le personnage principal est un homme : Jonas Burkel. Je n’ai pas réussi à m’attacher à lui mais j’aime son regard de photographe, sa façon d’observer. Je ne sais pas si on peut s’attacher à ce genre de personne, il est tellement détaché… Pour moi, il se sert des femmes, les voit comme des objets ou des œuvres, pourtant j’ose espérer qu’à chaque fois, il y croit et ce jusqu’à la prochaine…

Les autres personnages sont des femmes. Chacune si différente et pourtant si semblable… La seule qui m’a touchée est Kelly, peut-être parce que c’est la seule qui vraiment réussi à toucher Jonas, peut-être que c’est parce que c’est la seule qui est vraiment différente des autres, qui a choisi une autre voie, un autre moyen d’expression, une autre relation. J’ai regretté que ce personnage n’ait pas plus de place…

Après difficile de vous en dire plus sans vous dévoiler l’intrigue ce qui serait dommage. Mais pour résumer, j’ai aimé ma lecture mais sans plus. Le style de l’auteur a fait que j’ai lu ce roman jusqu’à la fin mais la « psychologie » du roman a fait qu’il ne m’a pas conquise. Mais je retiens le nom de l’auteur et je lirai ses autres romans avec plaisir !

♥♥♥♥♥

Merci à Livraddict et aux éditions Fin Mars, début Avril pour ce partenariat et merci à Sébastien Fritsch pour sa dédicace.

LA

Le silence du bourreau de François Bizot

Couverture Le silence du bourreau

Quand j’ai découvert les partenariats de Livraddict, j’ai tout de suite été  intrigué par cette 4ème de couverture :

1971. Emprisonné par les Khmers rouges, l’ethnologue François Bizot doit sa libération à son geôlier, un jeune révolutionnaire idéaliste du nom de Douch.

1988. En visitant l’ancien centre de torture de S21, Bizot découvre que Douch est responsable de la mort de milliers de personnes.

2003. Bizot revoit Douch pour la première fois. Un étrange dialogue se poursuit au-delà de leur rencontre.

2009. Au procès des Khmers rouges, François Bizot est le seul témoin convoqué par la Chambre. Dans une déposition bouleversante, il expose l’interrogation au centre de sa vie – comment reconnaître les crimes des bourreaux sans mettre en cause l’homme lui-même ? Comment faire face à Douch sans nous regarder dans le miroir ?

Dix ans après Le portail, François Bizot continue d’instruire dans Le silence du bourreau cet éternel dossier que Romain Gary appelait «l’Affaire Homme».

J’ai trouvé le sujet très intéressant et je me suis dit que cela changerait de mes lectures habituelles. J’ai donc été ravie quand j’ai été sélectionnée !

Un extrait :

A mon arrivée à la Conservation d’Angkor, j’avais eu l’impression de m’acheminer vers d’étranges événements, difficiles à imaginer, tant il est vrai que tout était nouveau pour moi. Sans attendre, en s’interposant entre mes yeux et les choses, le pays khmer a placé ses filtres sur la berge opposée où j’ai porté mes pas, et j’ai tout de suite évacué le logement que j’avais dans le fond du campus réservé aux Français. A moi qui rêvais d’autres formes d’émulation, comme de découvrir un monde où je perdrais mes repères, libre de toute espèce de gage, fut offert dans la campagne cambodgienne un espace sans limite, avec des perspectives grandioses que j’ai désiré faire miennes.

En effet, le sujet est intéressant et se fait poser des questions sur la nature humaine ! La cruauté est-elle en chacun de nous ? Tout le monde peut-il devenir un bourreau si les circonstances l’y obligent ? Comment admettre que celui qui nous a sauvé, a tué tant de personnes ? Ce sont des questions qui m’ont un peu fait penser au Liseur de Bernhard Schlink.

Ce livre est découpé en trois parties :

– une première où Bizot raconte ce qu’il s’est passé, ses questionnements, ses souvenirs

– une seconde où Douch donne son ressenti sur Le Portail

– une dernière qui est la déposition de Bizot

J’ai eu énormément de mal avec la 1ère partie dont est issu l’extrait que je vous ai présenté. Je trouve le style de l’auteur très difficile à lire ! Il est difficile de suivre ses pensées et on a parfois du mal à voir où il veut en venir… On est beaucoup sur ses réflexions que sur ses souvenirs et je ne m’attendais pas à ça… Qui ait peut-être que la lecture du Portail m’aurait plus correspondu.

Les deux autres parties sont plus accessibles et m’ont plus intéressée. Avoir le point de vue de Douch rajoute un plus à ce livre.

En résumé, un livre intéressant mais le style de l’auteur est compliqué (c’est peut-être dû à son « métier »). En tous les cas, il m’a donné envie d’en savoir plus sur cet épisode tragique du Cambodge.

Merci à Livraddict et aux éditions Folio pour ce partenariat

LA

Folio

♥♥♥♥♥

Marie-Tempête de Janine Boissard

Couverture Marie Tempête

Je ne vais pas vous le cacher, j’ai emprunté à ma mère, c’est d’une part à cause du titre et de l’autre à cause de la couverture ! ^_^ La 4ème de couverture ne m’a intéressé qu’après :

Après des années d’un bonheur sans nuages, Marie Delaunay voit sa vie voler en éclats lorsque Pierre, son mari, patron-pêcheur, disparaît tragiquement en mer. Elle se retrouve seule avec ses enfants et les traites à payer. Alors, pour la mémoire de Pierre et aussi pour sauver leur chalutier menacé par les banquiers, elle décide de prendre la relève.

Une femme marin-pêcheur – et patron ! –, on n’a jamais vu ça dans un petit port breton. Marie se heurte à l’hostilité des pêcheurs et de ses enfants. Mais à force de courage et de ténacité et grâce à ses compétences, elle réussit à se faire accepter et respecter. C’est alors que le destin décide à nouveau de s’acharner sur elle…

Je ne connaissais pas du tout l’auteur :

Janine Boissard a aussi écrit sous son nom de femme mariée, Janine Oriano. Elle a écrit en 1977 la saga L’esprit de famille. Parallèlement elle écrit pour la télévision.

Un petit extrait :

Cette peur-là, de n’être pas à la hauteur, c’est un sale virus attrapé à l’âge tendre, le genre à ne jamais vous lâcher tout à fait, à se réveiller aux pires moments pour vous les saboter, c’est-à-dire aux radieux, ces moments où l’on croit toucher le bonheur – mais ça ne saurait durer, il y a erreur sur la personne.

Voilà, c’est dit. Tout ou à peu près. Je me tais, faute d’oxygène. Je crois bien n’avoir pas parlé si longtemps à la file depuis… depuis jamais. A toi de jouer et, s’il y a erreur sur la personne, dis-le, je m’en vais.

J’ai été sous le charme de ce livre car même si je ne connais pas vraiment le monde de la pêche, je connais la région décrite, la solidarité entre marins même s’il est souvent difficile pour une femme d’y faire sa place.

J’ai été touchée par les personnages et leurs histoires et surtout par Marie, par sa force, ses faiblesses, ses amours, ses chagrins.

Je dois avouer qu’il y a tout de même un petit quelque chose qui m’a gênée… Quelques invraisemblances que je ne peux pas vous dévoiler (comme accepter certaines choses alors que toutes personnes normales les refuseraient avec force !) mais surtout que tant de choses arrivent à cette héroïne ! Déjà perdre son mari et se retrouver patron et marin-pêcheur, c’est assez dur mais en plus de ça, Marie va devoir affronter des situations particulières en tant que marin, en tant que femme et en tant que mère ! Ce n’est plus une héroïne mais une « super-héroïne » ! ^_^

Oui, je sais, on va me dire que sans ces péripéties, il n’y aurait pas eu d’histoire donc pas de roman mais je pense qu’il n’y avait pas besoin de tout ça pour rendre ce livre intéressant.

Malgré les apparences et cette chronique, j’ai beaucoup apprécié ma lecture et je conseille ce roman ! D’ailleurs, je vais en parler à ma sœur ! 🙂

♥♥♥♥

Le Liseur de Bernhard Schlink

Couverture Le Liseur

J’ai tant aimé le film que quand j’ai vu le livre, je n’ai pas pu m’empêcher de l’acheter mais bizarrement, je n’arrivais pas à me décider à le lire… Peut-être parce que je trouvais étrange l’idée de traduire le titre : Le liseur… ce n’est vraiment pas beau !!

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, voici la 4ème de couverture qui est en fait un résumé :

A quinze ans, Michaël fait la connaissance d’une femme de trente-cinq ans dont il devient l’amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours et lui fait la lecture à haute voix. Cette Hanna, mystérieuse, disparaît du jour au lendemain.

Sept ans plus tard, Michaël assiste au procès de cinq criminelles parmi lesquelles il reconnaît Hanna. Elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l’insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée.

Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : « Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j’aurais moins bien su camoufler que les autres ? »

Je ne sais si c’est ces temps de fêtes ou le nombre de chroniques en attente qui s’accumulent (eh oui, je lis plus vite que je n’écris en ce moment) mais aujourd’hui pas d’extrait !

Je ne vais pas vous mentir, j’ai apprécié ma lecture mais pas autant que je le pensais… Peut-être que j’en attendais trop mais je ne pense pas que ce soit vraiment à cause de ça !  J’ai aimé toute la 1ère partie quand Hanna et Michaël font connaissance, leur histoire, les lectures, leur vacances…

Bien sûr, on ne peut s’empêcher de trouver Hanna dure parfois et il est assez difficile de la comprendre ! De même qu’on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi Michaël est « amoureux » d’elle… Mais cette histoire est agréable à suivre, on se pose des questions et on espère en avoir les réponses

Puis Hanna disparaît…

Quand on la retrouve, quand Michaël la retrouve devrais-je dire, c’est à son procès ! Qui est soit est assez intéressant car il pose d’assez bonnes questions sur la réaction des allemands face au nazisme, face aux camps de concentrations, etc… que ce soit pendant la guerre ou après. Mais ce que j’ai moins aimé c’est la réaction de Michaël et les questions qu’il se pose, pour moi, ce ne sont pas les bonnes et les méandres de ses pensées juridiques m’ont lassée…

Heureusement la dernière partie est plus agréable à lire !

Je vais faire une chose assez rare de ma part… Si cette histoire vous intéresse, je vous conseillerai le film plus que le livre ! Il a réussi à ne garder que les bons points du livre.

♥♥♥♥♥

Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay

Cela fait un petit moment que j’entends parler du livre et du film mais je n’avais pas réussi à me décider ni à le regarder, ni à le lire. Puis quelqu’un a offert ce roman à ma mère, je me suis donc dit que je pourrais le lire quand je le voudrais ! Quand littérature_et_chocolat a lancé une LC sur Livraddict, je me suis dit que c’était la bonne occasion !

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire, voici la 4ème de couverture :

Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible.

Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais.

Elle s’appelait Sarah, c’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation. Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire, qui connaît un succès international, avec des traductions dans trente-sept pays.

Je n’avais jamais entendu parler de l’auteur avant alors je vous copie ici les mots de l’éditeur :

Franco-britannique, Tatiana de Rosnay est née le 28 septembre 1961 en banlieue parisienne. Elle collabore au magazine Elle et au Journal du dimanche. Elle s’appelait Sarah, le premier roman qu’elle a rédigé en anglais, l’a fait connaître dans le monde entier, notamment aux Etats-Unis. Trente-sept pays en ont acheté les droits. Tatiana de Rosnay est aujourd’hui l’auteur français le plus lu en Europe et aux Etats-Unis.

Et pour vous imprégner du style, un extrait :

La seule façon qu’elle avait trouvée d’échapper à l’enfer qui l’environnait, c’était de mettre la tête sa tête entre ses genoux en appuyant bien les mains sur ses oreilles. Elle se balançait d’avant en arrière, en pressant son visage contre ses jambes. Il fallait penser à de jolies choses, à toutes les jolies choses qu’elle aimait, à toutes les choses qui la rendaient heureuse, se souvenirs de tous les moments magiques qu’elle avait connus. Sa mère qui l’emmenait chez le coiffeur et tous les compliments qu’on lui faisait sur l’épaisseur de ses cheveux et leur couleur de miel en lui assurant qu’elle en serait fière quand elle serait grande.

Les mains de son père qui travaillaient le cuir à l’atelier, des mains fortes et agiles. Elle admirait son talent. Son dixième anniversaire et la montre neuve dans sa belle boîte bleue avec le bracelet de cuir et le tic-tac discret de la montre. Elle était fascinée par son cadeau. Oh, elle avait été si fière. Mais Maman avait dit de ne pas la porter à l’école. Elle aurait pu la casser ou la perdre. Elle ne l’avait montré qu’à sa meilleure amie, Armelle, qui en avait crevé de jalousie !

Pourquoi cet extrait ? Déjà je voulais un extrait vu du côté de Sarah vu que dans toute cette histoire c’est elle qui m’a vraiment touché, j’ai accompagné Julia dans ses recherches, bien sûr  ses problèmes m’ont peinée mais je l’avoue, c’est surtout la vie de Sarah et ce qui lui était arrivé qui m’intéressait et me bouleversait !

J’aurai pu prendre n’importe quel passage vu par Sarah mais c’est tombé sur celui-là et je trouve qu’il illustre pas mal ce qu’ont pu ressentir les juifs de la rafle du Vél d’Hiv’ et surtout les enfants, qui ne comprenaient pas trop ce qui ce passait et qui en subissaient le plus les conséquences vu leur fragilité et leur innocence…

Ce livre est important car oui, beaucoup ont oublié ce qui s’est passé et surtout l’importance du rôle de la police française. Pour beaucoup, les rafles, les camps, ce sont les allemands et plus particulièrement les nazis les responsables et on oublie les camps français, les collaborationnistes, ceux qui dénonçaient, ceux qui en profitaient…

Comment aurait-on réagi à leur place ? Difficile de le savoir… On pourrait détester la belle-famille de Julia et tous ceux qui ont fait comme eux, ils se sont installé dans un appartement dont la famille a été « arrêtée » sans se préoccuper de ce qui leur était arrivé, sans se poser la question s’ils allaient revenir un jour… Mais je me dis aussi que certains ne comprenaient pas ce qui se passait, beaucoup préféraient fermer les yeux… On était en temps de guerre, rien n’était facile alors quand on propose un logement plus grand où sa famille pourrait mieux vivre et cela avec un loyer modéré pourquoi refuser ? Et puis si on refuse, quelqu’un d’autre en profitera, non ?

J’ai par contre, beaucoup plus de mal à me mettre à la place de certains concierges qui eux ont dénoncé les juifs de leur immeuble pour pouvoir piller les appartements et les relouer…

Mais heureusement, et il ne faut pas les oublier, ceux qui ont aidé, cacher des juifs, chaque vie sauvée (parfois au péril de la leur) était une victoire.

Enfin, bref, je ne vais pas vous refaire un topo sur la guerre, etc non plus !! J’ai beaucoup lu sur cette guerre mais c’est un des seuls livres qui parlait de cette tragédie et qui en parlait de manière aussi vraie aussi touchante ! On voit ces enfants qui doivent se débrouiller seuls dans les camps, on voit Sarah qui essaye de survivre, on comprend l’envie de Julia de découvrir la vérité… On est ému aux larmes parfois de certains événements que je ne veux pas vous dévoiler ici…

Au départ, j’ai été un peu gênée du va-et-vient entre l’histoire de Sarah et celle de Julia puis on s’y habitue et les courts chapitres nous entraînent dans cette histoire qu’on a du mal à lâcher !

Vous l’aurez compris, c’est un coup de cœur pour moi (pour ne pas dire un coup au cœur), je vais avoir du mal à oublier cette lecture, elle m’aura marqué et donné envie de voir si le film a réussi à retranscrire toutes ces émotions…

Et maintenant les avis de mes compagnes de lecture :

Mia, Lau1307, Mimigogotte, Yumiko, Stories-of-books, Nane42, LivrOns-nOus, Bookaholic, Mandy, Céline031, littérature_et_chocolat

♥♥♥♥♥

La Voleuse de livres de Markus Zusak

J’avoue que quand je me suis rendue compte que c’était un livre jeunesse, je me suis demandée comment ce livre était arrivé dans ma PAL… Et puis, je me suis rendue compte du nom de l’auteur et je me suis souvenue !! J’avais participé à un challenge ABC et il me fallait un Z ! ^_^ Ayant échoué dans ce challenge, j’ai inclus ce livre dans mon challenge « Je vide ma bibliothèque » et une LC organisée par angelbb l’a fait sortir plus vite que prévu de ma PAL.

Voici la 4ème de couverture :

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité.

Liesel Meminger y est parvenue.

Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée.

Est-ce son destin d’orpheline dans l’Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret… Celui qui l’a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres…

En relisant la 4ème, j’avoue que je me demande encore si ce roman est vraiment jeunesse et ne connaissant pas l’auteur, j’ai fait une petite recherche sur internet, je ne l’imaginais pas comme ça et le voyais plus vieux :

Et j’ajoute les quelques mots du livre pour le présenter :

Markus Zusak est né à Sidney en 1975. Ses parents sont d’origine allemande et autrichienne. Il est l’auteur de quatre livres qui ont tous été primés, et il est désormais reconnu comme l’un des romanciers contemporains les plus novateurs et poétiques d’aujourd’hui, figurant parmi les meilleures ventes en Australie et aux États-Unis. Il enseigne l’anglais à l’université de Sydney.

Et un extrait pour voir si le style est vraiment « poétique » :

Ne pas s’en aller : un acte d’amour et de confiance,

que les enfants savent souvent traduire.

Hans Hubermann, les yeux gonflés de sommeil, restait assis sur le lit et Liesel pleurait dans sa manche en respirant son odeur. Chaque matin, sur le coup de deux heures, elle se rendormait dans ces arômes mêlés de peau, de tabac froid et de décennies de peinture. Elle les absorbait par la bouche, puis les respirait, avant de retomber dans le sommeil. Chaque matin, elle le retrouvait affaissé sur la chaise à un mètre d’elle, presque plié en deux. Il ne se servait jamais de l’autre lit. Liesel se levait et l’embrassait précautionneusement sur la joue. Alors il s’éveillait et lui souriait.

Parfois, Papa lui disait de se recoucher et d’attendre une minute, puis il revenait avec son accordéon et jouait pour elle. Elle se redressait dans le lit et fredonnait, ses orteils glacés crispés par l’excitation. Personne n’avait jamais joué pour elle auparavant. Elle souriait béatement, en regardant les sillons se creuser sous le métal fluide des yeux de Hans Hubermann, jusqu’au moment où le juron arrivait de la cuisine.

« ARRÊTE CE VACARME, SAUKERL ! »

Papa continuait encore un peu.

Il faisait un clin d’œil à la fillette, qui, maladroitement, le lui rendait.

J’ai choisi ce passage au hasard mais en fin de compte, il est pas mal, je trouve qu’il présente bien les personnages même si on y voit surtout la relation Hans-Liesel et l’influence de l’accordéon. Je précise, pour ceux qui n’ont lu le livre, que le juron vient de Rosa Hubermann, pour ceux qui l’ont lu c’est plus qu’évident vu que la plupart des jurons viennent d’elle.

Après avoir lu ce roman, j’ai toujours du mal à comprendre qu’il soit classé en jeunesse (d’ailleurs chez Livraddict, il ne l’est pas !) : le sujet est dur, il y a de nombreux passages tristes, etc… Mais ce qui est sûr c’est que je l’ai beaucoup aimé !!

J’ai vécu l’histoire avec les personnages, je me suis attachée à eux que ce soit les principaux comme Liesel, Rudy, Max, Hans, Rosa ou les secondaires comme la femme du maire, Tommy, Frau Holtzapfel, … J’ai aimé cette narration par la Mort qui rend plus « légers » les passages sur les camps de la mort par exemple… J’ai apprécié que ce roman montre les différents points de vue : juif, nazi, ceux qui ne disent rien mais aident les juifs, ceux qui ne disent rien par peur, ceux qui ne disent rien par bêtise ! J’ai aimé les livres dans le livre. J’ai aimé que l’auteur montre le pouvoir des mots ! J’ai aimé le courage de Liesel ! J’ai détesté les bombes, j’ai détesté le Parti, j’ai détesté la mort mais j’ai aimé la Mort !

Bien sûr, il y a eu quelques petites déceptions mais avec un peu de recul, je me dis que ce ne pouvait pas être écrit autrement et que si cela avait été écrit autrement (comme je l’avais espéré), cela n’aurait pas été aussi bien !

En tous les cas, ce livre a été un coup de cœur pour moi ! J’ai aimé la plume de l’auteur et je ne sais pas si on peut trouver ses autres romans mais j’ai envie de le lire encore, voir s’il arrive à m’embarque encore !

Et pour finir les avis de mes compagnons de lecture (désolée pour ce petit retard de ma part…) :

Angelebb ; Kincaid40 ; Cajou ; Aidoku ; Nane42 ; Frankie ; Meldc ; Achille49 ; Stellade ; Gr3nouille2010 ; Can-diice ; Delcyfaro ; LIZI ; Elisabeth-Bennet ; Morgouille ; Nin4

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