Couverture Le silence du bourreau

Quand j’ai découvert les partenariats de Livraddict, j’ai tout de suite été  intrigué par cette 4ème de couverture :

1971. Emprisonné par les Khmers rouges, l’ethnologue François Bizot doit sa libération à son geôlier, un jeune révolutionnaire idéaliste du nom de Douch.

1988. En visitant l’ancien centre de torture de S21, Bizot découvre que Douch est responsable de la mort de milliers de personnes.

2003. Bizot revoit Douch pour la première fois. Un étrange dialogue se poursuit au-delà de leur rencontre.

2009. Au procès des Khmers rouges, François Bizot est le seul témoin convoqué par la Chambre. Dans une déposition bouleversante, il expose l’interrogation au centre de sa vie – comment reconnaître les crimes des bourreaux sans mettre en cause l’homme lui-même ? Comment faire face à Douch sans nous regarder dans le miroir ?

Dix ans après Le portail, François Bizot continue d’instruire dans Le silence du bourreau cet éternel dossier que Romain Gary appelait «l’Affaire Homme».

J’ai trouvé le sujet très intéressant et je me suis dit que cela changerait de mes lectures habituelles. J’ai donc été ravie quand j’ai été sélectionnée !

Un extrait :

A mon arrivée à la Conservation d’Angkor, j’avais eu l’impression de m’acheminer vers d’étranges événements, difficiles à imaginer, tant il est vrai que tout était nouveau pour moi. Sans attendre, en s’interposant entre mes yeux et les choses, le pays khmer a placé ses filtres sur la berge opposée où j’ai porté mes pas, et j’ai tout de suite évacué le logement que j’avais dans le fond du campus réservé aux Français. A moi qui rêvais d’autres formes d’émulation, comme de découvrir un monde où je perdrais mes repères, libre de toute espèce de gage, fut offert dans la campagne cambodgienne un espace sans limite, avec des perspectives grandioses que j’ai désiré faire miennes.

En effet, le sujet est intéressant et se fait poser des questions sur la nature humaine ! La cruauté est-elle en chacun de nous ? Tout le monde peut-il devenir un bourreau si les circonstances l’y obligent ? Comment admettre que celui qui nous a sauvé, a tué tant de personnes ? Ce sont des questions qui m’ont un peu fait penser au Liseur de Bernhard Schlink.

Ce livre est découpé en trois parties :

– une première où Bizot raconte ce qu’il s’est passé, ses questionnements, ses souvenirs

– une seconde où Douch donne son ressenti sur Le Portail

– une dernière qui est la déposition de Bizot

J’ai eu énormément de mal avec la 1ère partie dont est issu l’extrait que je vous ai présenté. Je trouve le style de l’auteur très difficile à lire ! Il est difficile de suivre ses pensées et on a parfois du mal à voir où il veut en venir… On est beaucoup sur ses réflexions que sur ses souvenirs et je ne m’attendais pas à ça… Qui ait peut-être que la lecture du Portail m’aurait plus correspondu.

Les deux autres parties sont plus accessibles et m’ont plus intéressée. Avoir le point de vue de Douch rajoute un plus à ce livre.

En résumé, un livre intéressant mais le style de l’auteur est compliqué (c’est peut-être dû à son « métier »). En tous les cas, il m’a donné envie d’en savoir plus sur cet épisode tragique du Cambodge.

Merci à Livraddict et aux éditions Folio pour ce partenariat

LA

Folio

♥♥♥♥♥

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