Archives de 14 février 2013

Rougir d’être paysan de Michel et Joseph Gicquel

Gicquel

Voici un livre que mon grand-père a prêté à ma famille et je suis la 1ère à le lire. Pour commencer la 4ème de couverture :

Deux enfants, fils de paysans, nés dans les années cinquante, au cœur du Morbihan, dans un monde en plein bouleversement. Le paysan maître de sa destinée devenait agriculteur subventionné, la campagne amorçait sa transformation en terrain de loisirs pour les citadins, les urbains, même récents, regardaient les ruraux comme des ploucs ou des culs terreux. Pas toujours facile à vivre quand on est rivé à la terre, quand on envie en secret le confort des camarades citadins, quand on rêve des filles de la ville, qu’on n’ose pas prononcer des mots d’amour ou qu’on les bredouille. Dur quand on voudrait dire tant de choses à son père qui ne dit rien, qu’on souhaiterait tant se confier à sa mère mais qui n’est plus là pour entendre et comprendre.
Quarante ans plus tard, Michel et Joseph Gicquel se souviennent. Ils racontent la fierté des racines et la honte des origines. Plus d’un lecteur se reconnaîtra dans leurs itinéraires. Plus d’un revivra la même obstination à tenter de vaincre les frustrations, sociales, affectives, sensuelles, à rompre les tabous. Ils se retrouveront aussi dans leurs joies, leurs rires, leurs jeux. Joseph et Michel révèlent les sentiments et les émotions que nombre de contemporains de leur époque n’ont jamais su ou pu exprimer.

Les auteurs sont des frères jumeaux : Joseph est journaliste indépendant et Michel travaille dans le secteur social dans le domaine de la retraite.

Ce livre raconte les souvenirs des deux frangins mais il est raconté à la 1ère personne. Ca m’a fait bizarre mais ils s’en expliquent dans le dernier chapitre.

J’ai apprécié la lecture de ce livre et je n’ai pas pu m’empêcher d’imaginer l’enfance de mon père. En effet, mes grands-parents paternels étaient paysans et mon père les a aidés pendant toute son enfance.

Je n’ai donc pas appris grand-chose, il faut bien le dire ayant connu la ferme de la famille même si les techniques avaient bien évolué. Pour moi, c’était un espace de jeux et de découvertes mais pour mon père et pour tous les enfants de sa génération vivant dans une ferme, ce devait être bien différent…

Assez parlé de « moi » et revenons à ce livre, un chapitre par thème, on sent parfois la différence de style entre chaque ce qui s’explique par le fait de chaque frère a raconté ses souvenirs. J’aurai peut-être préféré que les chapitres soient dans un ordre différent (car un des dernier est sur la « cruauté envers les animaux ») et j’aurai aimé que les auteurs parlent un peu plus des femmes et de leur rôle dans la ferme mais aussi de leurs jeux et escapades buissonnières.

En tous les cas, un livre très sympa pour découvrir des anecdotes sur la vie à la ferme en Bretagne et ce du point de vue d’un enfant ou d’un ado. Un livre que je conseille à tous qu’on soit de la ville ou des champs et quelque soit la génération.

♥♥♥♥♥