Antarctique

Même sans connaître l’auteur, j’aurai pris ce livre dans mes mains. J’adore l’Antarctique donc le titre et la couverture ne pouvaient que me plaire ! Voici la 4ème de couverture :

Dijon, décembre 2037. Le célèbre archéologue Jacques Kieffer reçoit la visite de deux confrères sud-américains, responsables d’un chantier de fouilles en Terre de Feu argentine. Afin d’attiser sa curiosité et d’obtenir sa collaboration, ils lui présentent les vestiges qu’ils viennent d’y mettre au jour. Des objets d’âge inconnu dont les décors témoignent d’un style artistique sans équivalent dans l’Histoire. Kieffer est stupéfait.

Au même moment, en Antarctique, dans la colonie israélienne des Vallées Sèches, Mirà Meir promène ses deux chiens. L’un d’eux découvre un étrange humérus. D’après le paléontologue Yitzhak Goldstein, bientôt dépêché sur place, il s’agirait d’un très ancien fossile de primate…

C’est ainsi que s’amorce une double investigation, l’une archéologique en Amérique du Sud, l’autre paléontologique sur le pourtour du continent austral. Les deux équipes vont accumuler des trouvailles plus fantastiques les unes que les autres, qui les amèneront à se rejoindre dans la Péninsule antarctique.

Ce qui les y attend les fera basculer dans un autre monde…

Pour l’auteur, vous connaissez la procédure ! 😉

Un extrait qui est en fait le début du prologue :

La suie d’une nuit interminable recouvrait la neige, métamorphosant les glaciers et les montagnes en terrils australs, crassiers du Grand Sud.

L’hiver, l’Antarctique est un continent nocturne écorché par le blizzard.

La tempête râpait la calotte occidentale avec sa violence coutumière. Les éléments se choquaient, se réduisant en une poussière de particules abrasives que le vent ivre cognait contre des rocs dénudés, puis projetait tantôt vers les Shetland, tantôt vers la Barrière de Larsen et la Mer de Weddell. Les rafales désorientées hurlaient en cherchant leur chemin dans le gris sombre du labyrinthe des vallées glaciaires, provoquant avalanches et chutes de blocs. Canalisé, le vent atteignait des vitesses affolantes.

Et soudain l’accalmie.

Le blizzard chuta brusquement. Ou plutôt, il prit de la hauteur. Il desserra son emprise sur la neige. Celle-ci, rendue hésitante, ne retomba pourtant pas. Elle continua de saturer l’air, en attente. Le silence ne fut plus troublé que par quelques rafales rageuses et des tourbillons à la trajectoire irrégulière, volutes de poudreuse aspirées par le ciel. La pause dura moins d’une demi-heure, puis la tourmente reprit son travail de sape, emplissant de nouveau l’atmosphère de fureur et de bruit.

J’ai adoré cette description, elle m’a mise dans une ambiance particulière dès le départ ! Et pourtant l’Antarctique n’est qu’un décor pour ce roman, je devrais même dire qu’un des décors.

Comme dans Exoplanète, nous suivons plusieurs « enquêtes » qui vont converger. D’un côté, nous retrouvons Jacques Kieffer qui après ses aventures au Soudan et la découverte d’une civilisation extra-terrestre, s’ennuie un peu en donnant ses cours à l’université (même s’il ne l’admet pas au début). Il n’hésite donc pas à se lancer dans cette nouvelle aventure même si elle se passe en Terre de Feu, contrée éloignée de ses habituels terrains de jeux. De l’autre, une colonie israélienne où le hasard fait qu’un des chiens de Mirà Meir trouve un os qui les amènera à découvrir d’étranges fossiles.

J’ai vraiment été prise par l’histoire. Comme les chapitres alternent les points de vue, on se laisse emporter et comme on veut toujours en savoir plus, connaître la suite, avoir la réponse à nos questions, les pages filent sans qu’on s’en rende compte !

On s’attache aux personnages (personnellement, je me suis plus attachée à l’équipe israélienne, la seule exception est ce fou d’Alsina qui fait aussi partie de mes chouchous !), comme à chaque fois, chacun a son rôle à jouer (bon ou mauvais).

Comment réagirions-nous si nos découvertes bousculaient tout ce qu’on connaît ? On se laisse tellement prendre par l’histoire que tout nous paraît crédible ! Les passages sur la paléontologie et les convergences morphologiques m’ont vraiment intéressée et m’ont presque fait regretter de ne pas avoir plus poussé mes études en paléontologie… ^_^

J’ai trouvé sympa la venue clin d’œil de Marc Chouviac : « après avoir trouvé une intelligence loin dans l’espace et une autre loin dans le temps, il ne reste plus à présent, pour boucler la boucle, qu’à découvrir une civilisation extrahumaine terrestre et… contemporaine. » Nous révèlerait-il le sujet du 3ème tome ? Je vous le dirai bientôt car j’ai hâte de me lancer dans cette lecture !

Je crois pouvoir dire que j’ai préféré ce 2ème tome et comme je vous recommandais déjà le 1er, vous ne pouvez que vous laissez tenter par celui-ci !!

Et cette fois encore, je finirai par une citation :

« Il fallait tuer, éradiquer le souvenir, car se souvenir, c’était retenir ! »

♥♥♥♥♥

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