J’étais contente quand j’ai appris que Martial Caroff sortait un nouveau livre même si je ne savais pas si celui-ci me plairait vu qu’il est classé dans les polars pour ados… Je suis loin d’être séduite par la couverture mais bon, je connais l’auteur alors je passe à la 4ème de couverture :

Vaison-sur-Marne, dans le 9-4, un matin d’automne. Karl, lascar flirtant avec la délinquance, traverse le marché en compagnie de ses deux potes Mo et Tony. Ils se retrouvent bientôt au commissariat. Karl y rencontre Ronan, fils de flic d’origine bretonne, mal dans la capitale, bien dans ses rêves. Puis sa route croise celle de Layla, fille d’une sculptrice libanaise et d’un riche marchand d’art parisien. Le hasard mènera ces trois-là dans les rues de Vaison. Dans un piège. Un piège mortel.
Ils n’auront que quelques heures pour en sortir.

Martial Caroff est un auteur que je suis depuis Ys en Automne… Mais je l’avoue que j’aurai du mal à vous le décrire je préfère donc reprendre les mots de l’éditeur pour vous le présenter :

Géologue, Martial Caroff a exploré de nombreuses voies romanesques, dont le roman policier (Les cinq saisons d’Ys, Terre de Brume, 2007), la science-fiction (Exoplanète et Antarctique, Terre de Brume, 2009 et 2010) et le roman historique pour la jeunesse (Sanglante comédie et Les Profanateurs, Gulf Stream, 2011 et 2012).

Un extrait ?

Tony vient d’être relâché après avoir passé la nuit derrière les barreaux. Il est avec Karl dans la ruelle des planques. Mo fait le guet. Tony et Karl n’ont pas reparlé de l’incident de la veille dans les locaux des flics. Ca restera comme un bloc de silence entre eux. Pour le moment, leur ancienne amitié est la plus forte. Elle leur cloue les lèvres.

Tony se penche pour retirer la pierre masquant son butin. Il saisit le sac, l’ouvre…

– Fait iech ! s’exclame-t-il. Le keuss est vide ! On nous a barbé la fraîche et la quinquaill’ ! Y a plus rien !

Et il renverse le sac pour convaincre Karl. Mais celui-ci s’en fiche. Alerté par les exclamations, Mo s’approche.

– Vide ! répète Tony en lui montrant l’objet devenu inutile.

Il pose un regard mauvais sur ses deux cipotes.

– La vérité ou j’mens ? Y avait qu’vous deux à savoir, non ?

– Oh ! Oh ! Mollo ! réagit Karl. Tu vas où là ? Y a jamais eu de gruge entre nous, Tony ! Tu le sais, ça, non ? Même quand tu nous engrènes, jamais on t’fait du croche-iep ! Mo, dis-lui qu’on est clean, à çui-là !

– Clean de chez Monsieur Propre ! Te jure, Tony !

Karl commence à s’échauffer.

– On doit s’défendre, maintenant ? grogne-t-il. On est chelous pour toi ? C’est quoi ces nouvelles enfoirades que tu nous fais, Tony ? Tu nous traites, là ! Tu m’fais devenir vénèr’vec tes concetés !

Mais Tony n’en démord pas.

– Y avait qu’vous deux à savoir ! répète-t-il d’une voix sourde, lourde de menaces.

– Fait iech ! explose Karl. Viens Mo ! On s’casse ! Laisse-le avec sa dinguerie ! Y en a marre !

J’ai choisi cet extrait au hasard mais il montre ce qui m’a gêné. Bien sûr le roman se passe en majorité dans les cités avec de la « racaille » donc logique que l’auteur utilise ce langage mais il m’a gêné. Je vous rassure tout le roman n’est pas comme ça et j’ai apprécié ma lecture. L’auteur a une écriture très imagée et ses descriptions sont très poussées. Les personnages sont intéressants et bien travaillés même si ce tome s’intéresse surtout à Karl. J’ai été touchée par Layla à la personnalité bien trempée mais aussi par la naïveté de Ronan dont l’envie de grands espaces et son attachement à ses racines font que c’est le personnage qui me ressemble le plus ! Karl m’intrigue, il vaut absolument s’en sortir mais je ne veux pas trop vous en dire…

J’ai été étonnée de la structure du trafic des cités, cela fait un peu société secrète mais je vous laisse découvrir par vous-même !

Donc ce livre est sensé être un polar pour ado, cependant je l’ai trouvé dur et sombre (et vu l’extrait du tome 2, la suite est sur le même ton si ce n’est plus noir…) alors le lire à partir de 13ans, j’ai un doute… Mais il est vrai que je ne sais plus trop ce qu’on lit à cet âge.

Pour résumé, une lecture que j’ai apprécié malgré la couverture et le langage des cités utilisé et j’ai hâte de connaître la suite.

♥♥♥♥

Commentaires sur: "Trilogie noire, tome 1 : Karl de Martial Caroff" (1)

  1. Moi j’ai trouvé ce livre trop noir, très violent. Je trouve dommage que ce livre décrive les cités de cette façon. Bon je ne me ferme pas les yeux, je me doute que la vie dans les cités n’est pas toujours rose mais la je pense que c’est un peu exagéré. Malheureusement

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