Au départ, c’est ma mère qui avait emprunté ce livre mais elle n’a pas accroché du tout et comme j’ai des principes idiots, je me suis dit que j’allais le lire pour qu’il n’ait pas été emprunté pour rien ! En plus, l’histoire des bagnes en Bretagne peut être intéressante et la 4ème de couverture est plutôt accrocheuse :

Regardez ! Une bande hétéroclite de personnages en guenilles marche bruyamment sur la route qui conduit de Rennes à Brest. Ces braillards font résonner leurs fers et chantent à tue-tête des chansons grivoises qui offusquent les belles dames venues s’encanailler parmi la foule des paysans sur leur passage : c’est la fameuse chaîne des bagnards que conduisent des argousins vers les bagnes de Brest, Lorient ou Belle-Île-en-Mer.
Il y a parmi eux tous ces criminels et ces assassins dont le nom fait frémir à la veillée de Paimpol à Vannes et de Saint-Malo à Audierne, ceux que l’on a privé de guillotine, mais aussi ce pauvre gars condamné aux travaux forcés pour avoir volé un morceau de pain ou celui-là une cuillère en étain… ou encore ce militaire qui a déserté…

Les bagnards, quand ils ne sont pas ligotés sur un banc ou enfermés dans des cachots, traînant péniblement leur boulet, vont travailler dans les ports ou participer au creusement du canal de Nantes à Brest.

Parfois le canon tonne. C’est pour annoncer qu’un forçat s’est évadé du bagne. Il y a de l’argent à gagner et des bandes de paysans, transformés pour l’occasion en chasseurs de primes, courent sus au galérien. Si on le retrouve, il subira la bastonnade et prendra trois ans de mieux…

De nombreux portraits de bagnards, célèbres ou non, émaillent cet ouvrage, depuis l’épopée de Vidocq de Quimper à Nantes, jusqu’au curé Delacollonge qui découpa une fille en morceau, en passant par le mystificateur Pontis de Saint-Hélène.

Et voici celui à qui on doit ce livre (présentation par la maison d’édition) :

Eric Rondel est né en 1961 à Languédias (22) une des communes de l’ouest qui fournit un des plus beaux granits de Bretagne entre Dinan et Broons, fils et petit fils de boulanger, Eric Rondel est l’auteur de nombreux ouvrages historiques, légendaires et romancés.
Amoureux de sa région et de son histoire, il a créé le personnage décapant de Victor Tarin pour pouvoir en parler différemment à travers des romans policiers qui la mettent en valeur. Dès la sortie de la première aventure de Victor Tarin en 1998, le personnage a trouvé son public.

Donc je partais plutôt confiante ! Cependant, j’ai vite déchanté : beaucoup de dates, de chiffres, de répétitions. Je m’explique. Il est normal qu’il y ait des dates mais entre celles des ouvertures, des différents changements, de transports, de fermetures des différents bagnes, j’ai été perdue et je vous l’avoue, je n’en ai retenu aucune ! Pour ce qui est des chiffres, on vous décrit le nombre de bagnards et même le nombre de chaque catégorie de bagnards, de la solde qu’ils touchaient, du nombre de prisonniers par chaînes, par transports, par banc et ceux pour chaque transport décrit, chaque bagne nommé, pour moi, c’était trop de détails qui m’ont noyée ! Et pour finir des répétitions, le narrateur explique la vie des bagnards par exemple et deux pages plus loin, c’est un bagnard qui le raconte : exactement les mêmes éléments sauf les « il » qui devenaient des « je »…

Et pourtant, non, je n’ai pas abandonné, je l’ai lu jusqu’au bout et heureusement car la dernière partie concerne surtout des histoires d’évasions, des anecdotes sur certains bagnards ! C’était plus de l’histoire romancée et c’était beaucoup plus agréable à lire !

En résumé, si jamais vous avez ce livre entre les mains, je vous conseille de lire les derniers « chapitres » à moins que vous soyez du genre à aimer les chiffres ou que vous voulez faire un exposé sur les bagnes alors là, ce livre est parfait !

♥♥♥♥

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